lundi 1 juin 2009

suivi d'estive 2009, estive de Melles, haute-garonne (31).







D'ici quelques jours je pars là-haut sur l'estive de Melles, en plein coeur de la zone de réintroduction de l'ours, pour une saison de 4 mois. Le troupeau se compose d'environ 1200 brebis de race Tarasconnaise, et de trois patous pour m'aider à la protection, ainsi qu'un autre berger issue de la formation berger-vacher transhumant, du lycée agricole et des métiers de la montagne, d'Oloron Sainte-Marie ( 64 ).




Voici une carte de l'estive (extrait carte topographique IGN, 1/25000, 1947 OT), et d'une photo d'un quotidien qui concerne l'emplacement de trois ours dans cette région des Pyrénées ( extrait de la Dépêche du midi, du mercredi 20 mai 2009).

dimanche 31 mai 2009

traite manuelle, début printemps, au pays-basque...





cette méthode consiste à faire passer une à une le troupeau dans une petite cage, caisse à traire, souvent artisanale, et une à une les traire...selon le temps, le troupeau met plus ou moins du sien pour la traite, et plus les brebis sont au calmes et plus elles viennent facilement et avec un peu plus de lait...tout facteur de stress peut engendrer une baisse de la production...alors, écoutez cette activitée avec respect...

lundi 25 mai 2009

traite mécanique durant l'hiver, au pays-basque





les brebis de la race manech, tête noire, rentrent pour la traite à la machine, nous gérions la place avec mon patron d'alors,jean-christophe B.



nous arrêtions aussi les opportunes, petites et grandes qui sont attirées par la dose d'aliments que nous leur avions distribué avant chaque remplacement des lots. la traite dure entre une heure et une heure et demi, selon le nombre de brebis. ici-là, cela prenait un peu plus d'une heure...









mardi 14 avril 2009

ce même jour...





























jeudi 26 Juin







extrait du journal de l'estive 2008




Jeudi 26 Juin:
Ce matin je suis parti vers 6h30, retourné les brebis que j'ai entendu passer hier. Départ sur le col de Barège, au passage, j'envoie les vaches vers la cabanne car deux éleveurs doivent venir ce matin aux environs de 7h30. Arrivé au col, surprise!!! Aucune brebis, ni dans la coum d'Arrès...coup de jumelles sur les Couradilles. Que des cheveaux. Environ 30 têtes, juments, poulains et pouliches. Je décide de traverser l'estive par les crêtes jusqu'à l'Entécade. Sur les crêtes je peux avoir un apperçu des 2 cotés par endroit. Coté espagnol, il semblerait qu'il n'y ait que les Izards. j'y ai vu de petits groupes. Le premier, environ 15 izards avec 4 ou 5 jeunes. Puis le second groupe était composé de 5 ou 6 izards. Si présence d'izards il y a, donc absence d'ours dans le coin, pensais-je! Celà me rassure un peu car hier c'était brouillard toute la journée. Aujourd'hui le soleil s'est levé tôt et tape bien fort. A travers le tee-shirt la peau me chauffe. Traces des brûlures de la semaine dernière en 4 jours. Un peu avant le pass de Vilamos j'apperçoit quelques brebis. Ah elles sont là!!! Elles ont dû passer la nuit là au pass...je les ai effrayé un peu pour marquer le coup, finalement elles n'étaient qu'un lot de 80 brebis, alors qu'hier dans le brouillard, j'imaginais qu'elles étaient bien plus nombreuses. Maintenant je garde environ 1500 brebis... Après avoir lancé des "hyep-là" en vociférant, j'envoie le chien pour masquer encore plus le coup. Sur le restant du trajet pour l'Entécade, j'ai relancé ce cri puis envoyé le chien de nouveau pour qu'elles comprennent...mais je sais très bien que cela recommencera d'autres fois... je dois finir vite pour m'imposer sur le troupeau. Pour l'instant, il est pratiquement en totale liberté car les clôtures me prennent trop de temps, j'arrive cependant à la fin de la réfection, et je vais bientôt pouvoir suivre le troupeau en permanence et marquer ma présence. Je ne suis pas là pour les terroriser mais pour tenir les limites qu'elles franchiront sans doute par brouillard si je n'y suis pas au bon moment.j'ai déjeûné enfin à la Roca de Entécadà à 2270m, endroit magnifique, vu à 360° des sommets qui m'entourent et des vallées, et d'une part de la cuvette où se situe la cabanne de las Bordas. Le restant du troupeau était étalé là, en bas fond, et quelques autres au pas de la Montjoie. Mon inquiétude est vite redescendue totalement. J'ai pu rassembler les pénibles qui ne sont jamais satisfaites, avec l'ensemble face à moi... anarchistes...nanars de brebis...j'ai pu suivre aussi du début jusqu'à la fin, à la prise par les vautours, d'une brebis déjà morte avant...?...enterrotoxémie?...ours?...autres...?
Je ne sais, il est trôt tard pour en faire le constat. Après le départ des vautours, je suis allé sur le lieu et j'ai trouvé l'oreille découpée avec la médaille portant les indications sur l'identification de cette brebis et le numéro d'exploitation du propriétaire. On pouvait encore voir la marque peinte par le propriétaire, encore visible en partie, sur le cuir que les vautours laissent avec les os. Il faut que je tienne au courant de cette perte l'éleveur, c'est le moins facile...puis enfin j'ai continué un peu les clotûres, c'est presque fini de tendre le fil... le soir je rentre vers 19h... je suis crevé de tout ces kilomètres.


dimanche 12 avril 2009

Gaya, ma nouvelle compagne, trait-contoise



Gaya est une pouliche de 8 mois, qui me portera plus tard, lorsqu'elle sera dressée, un peu d'eau et un peu de bois là-haut aux cabannes bien réculées dans les montagnes...beaucoup d'espoir misé sur ses épaules...

mes chiens, Thor ( le marron), Lila( jeune bordercollie)


mes deux chiens, Thor 3 ans et demi, déjà opérationnel aux troupeaux, et Lila 6 mois, en cours d'éducation...de bien braves compagnons...